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Bonjour à tous,
C'est avec un retard non prévu que je publie le deuxième article sur la réalisation de la coque.
L'hiver très froid cette année, m'a beaucoup ralenti dans mes travaux, mais pire que ça, j'ai été victime
d'un accident qui m'a sectionné un morceau du majeur de la main droite.
Mais, pour la petite histoire, rien a voir avec le bateau ou un quelconque travail du bois.
Cet événement m'a bloqué du 24 avril à mi juillet.
Donc cet article sera en deux partie, à savoir les travaux avant l'accident et ceux après.
La coque est réalisée en deux couches superposées : on trace la découpe des panneaux avec un
indexage réalisé à l'aide de deux pointes pour un repositionnement impeccable, on réalise les scrafs, on
positionne les matrices de vis (matrice de 10 X 10), on encolle rapidement à la spatule cranté de 220 Grs/m²
le support et le panneau et rapidement on visse la matrice et l'on passe au panneau suivant.
On encolle, on visse...
Implantation de la matrice sur un panneau du premier bordé avec son scrarf.
Pareil, on encolle, on visse...
Dernier panneau du bordé, aux vues des contraintes, celui-ci est réalisé en deux couches de cp et avec une
matrice en 5 X 5. Même s'il ne fait que 5 mm d'épaisseur, les forces au niveau de l'étrave sont énormes.
Même démarche pour le second bordé.
Détail des jonctions des bordés 0 et 1, pris au niveau du tableau arrière. Le tableau va recevoir un
autre panneau de cp de 15 mm en recouvrement pour atteindre une épaisseur totale de 45 mm.
La coque, une fois tous les débords arasés.
Une autre.
Au niveau de l'étrave.
Après avoir réalisé un décaissement sur toutes les jonctions des bouchains et des scrafs,
je pose des bandes de biaxial en 800 Grs/M² en 23 cm de large pour les scarfs et 30 cm
pour les jonctions de bouchain, le panneau arrière et l'étrave. Enfin, c'est ce qui était prévu.
Et là, j'ai eu mon accident qui m'a privé de ma main droite, pendant presque trois mois.
Mais bon, on laisse du temps au temps, je n'ai après tout, perdu qu'un morceau du majeur, mais cela aurait pu
être bien plus grave. J'ai eu de la chance.
Donc, après une longue convalescence, je me suis remis au travail, un travail simple :
boucher tous les trous des vis à la résine chargée (plus de 5800 trous). Les trous débouchant à la spatule et
les non-débouchant à la seringue. C'est un travail long mais simple qui ne demande pas d'effort et qui peut
se faire de la main gauche (si si).
Des trous.
Encore des petits trous, toujours des petit trous, tiens, ça me rappelle quelque chose...
Pose de la fibre sur les jonctions des bouchains.
Une autre.
Vue sur l'étrave.
Pose de deux couches de fibre sur l'étrave, le biaxial se déforme impeccablement bien jusqu'à épouser
parfaitement l'étrave. Les petits points que l'on peut voir sur l"étrave, ce sont les chevilles traversantes posées
avant la fibre, dans le but de renforcer le lamellé-collé de l'étrave.
Sur cette vue, on peut voir comment le biaxial de 800 Grs/m² épouse la forme.
La jonction étrave-coque reçoit de cette façon, 6 couches de biaxial à sa pointe.
Prochaine étape, la stratification totale de la coque avec un biaxial de 400 Grs/m² et un
enduit d'époxy chargé avec du mix-fill pour lui offrir une belle finition.
A+
Patrice
